Témoignage de notre ambassadeur Bernard.

Tantôt maçon, tantôt conseiller municipal, tantôt directeur du syndicat des eaux, Bernard, 77 ans, reviens sur sa vie, sa ville et ses évolutions.

 

« Voilà le parcours d’un retraité »

   Je suis né à Saint-Florentin avant de partir à Issy-les-Moulineaux avec mes parents mais je venais en vacances dans la région. C’est comme ça que j’ai rencontré ma femme et puis on est venus vivre à Bonnard dans les années 70.

   Je me suis installé comme artisan maçon pendant 23 ans et mon épouse était secrétaire. Nous avons eu deux filles, une qui vit en région parisienne et une qui vit à Auxerre et j’ai une petite fille qui va avoir 16 ans qui joue de la guitare comme moi, qui fait du sport et qui est super sympa aussi.

   Mon papa a travaillé avec moi pendant 17 ans et j’ai embauché. C’était dur et surtout avec une entreprise mais c’était le métier de mes rêves depuis tout petit. Si quand j’étais plus jeune on m’avait dit tu auras une entreprise j’aurais signé tout de suite. C’était pas dans mon optique mais ça m’a pris comme ça. C’était pas facile mais c’était pas la même époque non plus, du travail, il y en avait beaucoup.

   J’ai construit ma maison et je suis rentré à la mairie de Bonnard, avec le syndicat des eaux j’ai fait 7 mandats.

  Avec le premier maire j’ai beaucoup appris et quand j’ai terminé ma mandature j’étais premier adjoint avec M.Warie. En étant également à la Communauté de Communes de l'Agglomération Migennoise j’ai rencontré énormément de gens. J’ai finalement arrêté parce qu’au bout de 7 mandats j’ai fait le tour de la question.

   Voilà le parcours d’un retraité.

 

Bonnard d’hier…

   Quand j’ai connu Bonnard il y avait peu de choses. Il y avait peut-être 300 habitants alors que maintenant il doit y en avoir environ 1000.  C’était un peu le Far West, il y avait des constructions partout.

   La maternelle a été construite et mes filles y sont allées avant d’aller en primaire.

   Après on a fait pas mal de travaux avec la taxe professionnelle. On avait le moulin puis le tennis, le terrain de camping, tout ce qui était voirie… Et puis on avait plein de choses. On avait un petit bistro, un tabac.

   Aussi avec le syndicat des eaux on a fait beaucoup de choses. On était pas les premiers mais l’assainissement à l’époque c’était plutôt rare.

   Mais c’est vrai que Bassou était plus avantagée parce qu’ils avaient une épicerie, une boucherie, des artisans et la nationale passait à travers alors que Bonnard c’était plus les paysans.

   Pour le bicentenaire de la révolution on avait réuni les deux villages en costumes. J’ai participé aussi parce que j’avais fait un échafaudage qui représentait la Bastille.

   A l’époque il y avait l’Amicale Laïque de Bonnard qui avait été créée par un instituteur il y avait de la danse et tous les ans il y avait un spectacle qui était fait, mes filles y ont participé, on faisait ça sur la plage de Bonnard.
Il y avait le 14 juillet, la retraite au flambeau… tous les ans ça se fait. Il y a des choses qui perdurent.

… A Aujourd’hui

   Pour les personnes âgées on a un minibus qui, le mardi, les emmène chez Leclerc et le jeudi au marché. A une période, on les emmenait à Auxerre pour des visites mais on a arrêté. Et j’avais proposé à François Boucher un circuit qui fasse les 8 communes de façon à ce que les gens n’aient pas trop à marcher parce que dans les petites communes il y a beaucoup de personnes âgées. Quand je vois ma mère, elle a 97 ans et jusqu’à l’année dernière elle vivait seule chez elle, heureusement qu’on avait mis en place les repas à domicile.

   Il y avait une autre association qui organisait des vide-greniers et puis maintenant il y a une assos qui s’appelle Les Etoiles de Bobachi qui s’est créée il y a un an ou deux je crois. En fait il y a Bassou, Bonnard, Chichery qui sont des communes qui se sont réunies enfin ce sont des mères de famille qui se sont regroupées, la dernière fois elles ont fait la fête des écoles, il y a des choses qui sont faites.

 

Une ville pleine de ressources

   Les jeunes pour les attirer il faut aussi les services, alors on a pas mal de nourrices, la maternelle et la primaire, le service de car pour aller à Migennes et Auxerre, on a aussi un coiffeur bon après les gens y vont ou pas c’est comme ils veulent…

   Il y a quand même des chemins avec des ballades à faire mais ce qu’il faudrait ce soit que ce soit indiqué. Même les gens de Bonnard, il y en a plein qui ne savent pas ce qui existe ici. Il y a un autre chemin ici, quand on va vers le moulin de Bonnard, on prend le passage à niveau de Bonnard, vous traversez le passage à niveau la première à droite vous avez un chemin et là vous atterrissez dans les bois et vous avez un chemin qui longe le Serein et vous aboutissez au pont de Beaumont et les Gauzis. Et vous avez un autre chemin qui arrivent au pont du Tacot par l’étang des Mardelles.

   Le lavoir c’est intéressant aussi, ça date du XIXe siècle et c’est un don qui a été fait à la commune et quand on est arrivés dans les années 70 avec mon épouse on voyait Mme Vincent qui allait laver ses draps et elle avait des maillots de foot parce qu’à Beaumont il y avait une équipe de foot et ils lui donnaient et elle nettoyait avec une dame des Bassou. D’ailleurs dans chaque village il a un lavoir et à l’endroit de ce lavoir il y a une source et nous notre captage du syndicat des eaux est juste à côté et c’est pour ça que le château d’eau a été mis juste à côté.

 

Profiter de la vie de retraité

   Quand j’étais jeune je ne pensais pas à la retraite, mais j’ai fait un métier difficile donc j’ai pu partir à la retraite à 57 ½ ans donc je l’ai fait et j’ai eu raison.

   A la retraite faut avoir des activités. Alors bon je participe pas trop aux manifestations mais là à l’Office de Tourisme je fais partie du bureau alors j’aime bien, ça occupe aussi, l’Escale ça m’arrive d’y aller, comme je joue de la guitare ça m’arrive j’aime bien la musique.

   Brienon-sur-Armançon c’est en dehors de la communauté de communes mais l’autre jour il y avait du théâtre alors on y est allés.

   Ça dépend de ce qu’il y a.

   Le cinéma c’est vrai qu’on va plus à Auxerre qu’à Migennes mais à Bonnard on a aussi un cinéma itinérant c’est l’Amicale Laïque de Bonnard qui s’en occupe depuis des années une fois par mois, c’est des films récent, c’est dans la salle qui se trouve dans la cour de la mairie de Bonnard, on est assis sur des chaises en plastique mais on retrouve des gens qu’on connait. Je dis pas qu’on y a va à chaque fois.

   La marche c’est important, la lecture aussi, surtout mon épouse, moi quand c’est un bouquin qui m’intéresse ou qu’elle a déjà lu et elle me dit tient ça peut t’intéresser mais je ne suis pas un grand lecteur, c’est surtout l’hiver parce que l’été on est dehors.

  On a des voisins super sympa qui surveillent la maison quand on est partis, les anciens du conseil municipal que je revois et des nouveaux que je connais, on se revoit aussi avec les anciens collègues quand on va au monument aux morts.