Témoignage de notre ambassadeur Danièle.

Après une vie professionnelle intense, c’est une fois à la retraite que Danièle, 73 ans, a appris à connaître Migennes après 41 passés comme pharmacienne hospitalière. Une découverte pour celle qui s’implique plus que jamais dans la vie locale.

Migennes, un choix rationnel

   Je suis née à Troyes, donc Champenoise. Et donc pourquoi j’ai été délocalisée jusqu’ici ? Et bien parce que j’ai rencontré mon mari et que lui habitait l’Yonne et donc je suis venue habiter dans l’Yonne. Travailler dans l’Yonne. Je venais ici par amour donc mon but principal c’était de bien vivre avec mon amoureux. Non j’avais pas d’attente particulière. A l’époque nous habitions Joigny et quand il a été nommé chef de gare à Auxerre, il fallait qu’il puisse rejoindre la gare en 20 minutes. C’est ce qui nous a fait déménager à Migennes.

   On a emménagé à Migennes et moi je faisais la maison l’hôpital, l’hôpital la maison, Leclerc, la maison l’hôpital. En fait je descendais très rarement en centre-ville. Et puis il a été nommé chef de gare. Le dernier chef de gare d’ici, il y avait pratiquement tous ses amis cheminots et c’était plus facile parce que de ce fait, lui avait très peu de chemin pour rejoindre la gare d’Auxerre et moi je n’avais que 7 kilomètres pour rejoindre l’hôpital. C'était entre deux. Un point central pour les deux.

Une vie professionnel intense, qui a tout de même était l’occasion de faire de belles découvertes

   Alors on n’a rien trouvé pendant… On n’a rien cherché surtout. Parce que, d’abord il faut savoir que le métier de chef de gare était très prenant avec des astreintes, des gardes, des grèves. Et puis moi je faisais beaucoup d’astreinte aussi, en semaine, la nuit, le week-end à l’hôpital donc c’était impossible de s’intégrer à la vie dans le Migennois. Non, niveau temps c’était trop peu.

   A l’époque à Migennes il y avait quand même des manifestations comme le carnaval. Quand il y avait le carnaval moi j’invitais toute ma famille qui est dans l’Aube à venir déjeuner et à suivre le carnaval. Quand il y avait Pâques, il y avait la foire de Pâques à Joigny, qui existe toujours d’ailleurs, et toute la famille venait manger pour les foires de Pâques.

   Et puis on tisse des liens avec les uns et les autres autour de chez nous mais ça ne va pas plus loin que ça.

La retraite, une seconde vie

   Ça date de 2014. C’est là où François Boucher m’a demandée d’être adjointe à la culture, aux associations et à la santé et donc à partir du moment où on rencontre les associations, on rencontre énormément de monde. A l’époque il y avait 151 associations à Migennes, il y en a un peu moins aujourd’hui. Et tu vas les rencontrer pour les locations de salle, pour leurs assemblées générales, ils t’invitent en règle générale pour que tu participes à la vie de leur association. Au début quand tu ne connais personne tu y vas et tu finis par connaître beaucoup beaucoup de monde.

   Il y a un grand réseau d’amitiés aussi qui se sont créées. Je dis toujours que passer par la case mairie en tant que maire adjointe c’est vraiment un plus. On aborde des tas de domaines, on découvre des tas de domaines qu’on n’imaginait pas. Les réseau d’eau moi ça m’a époustouflé.  Un réseau d’eau à Migennes avec des centaines de kilomètres de tuyaux d’eau, j’avais aucune notion de tout ça et j’ai découvert. J’ai découvert l’urbanisme, tout ce qui se passe du côté de la petite enfance, j’étais à mille lieues de connaître tout ça. Je n’avais pas eu le temps de m’y intéresser de toutes façons.

A Migennes, des activités pour tous les âges

   Alors moi je suis très paresseuse. J’ai horreur du sport cependant j’aime danser, jouer aux cartes, les sorties (pas à vélo non plus). Mais à Migennes il se passe toujours quelque chose. Les personnes âgées ont un foyer, elles ont « ensemble et solidaire maintenant » où on joue aux cartes et on fait des voyages. Il y a une piscine, une salle de sport, une médiathèque, un parcours de santé à côté de la piscine. Il y a Canal Satellite qui fait toujours des expositions. Il y a l’Office de Tourisme qui fait aussi des expositions qui va s’occuper de la chasse aux œufs, de la fête au port. Il y a toujours quelque chose pour Migennes mais aussi pour les petits villages du Migennois.

Le Migennois, une situation idéale

   On a la gare, on est à 1h20 de Paris, c’est quelque chose de formidable ça. Quand on veut voir un spectacle et qu’on a un fils qui a un appartement à Paris, c’est facile. On va voir le spectacle et on va coucher chez son fils. On a des supermarchés, on a tout ce qu’il faut pour l’alimentaire. A l’époque où on est arrivé en 82, il y avait un électricien, il y avait deux marchands de chaussures. Il y avait énormément de commerces. Donc moi j’ai de pas soucis à Migennes je me sens bien.

   Les points à améliorer ils s’améliorent au fil des années. La reconstruction de la rue Salengro, c’est un atout énorme. Quand j’étais adjointe à la culture il y a eu la restauration de l’église Saint-Pancrace. On a travaillé pour construire le cinéma, pour construire l’hôtel/restaurant. D’ailleurs on trouve qu’il n’y a pas assez de chambres puisqu’il est complet tout le temps.

   Il n’y a rien qui me gêne. Quand on veut aller à Auxerre on est à 20 minutes. Sens c’est plus la banlieue parisienne donc on y va moins. Mes amies et moi on va surtout à Auxerre. Quand n’a vraiment des choses qui nous manquent mais pas grand-chose finalement.